Son 1er mois et ma dépression post-partum (part 2)
....Voici la suite
Le lendemain matin le médecin des urgences est passé me voir après le petit déjeuner. Il est extra, me console, me tient le bras pour me parler et me réconforter. Il me dit que l'infirmière de psychiatrie va passer me voir puis le psychiatre.
Peu de temps après l'infirmière arrive, on discute, je lui explique tout ce qui ne va pas : le souci avec la puéricultrice à la maternité, ma fatigue, ma peur de mal faire.... Elle est très à l'écoute et note tout (pour la psy). On discute un bon moment.
A peine fini la psychiatre passe dans le couloir alors elle part lui faire "le rapport". Puis c'est au tour de la psy de venir me voir. Et la grosse catastrophe, je lui parle et elle s'en fout, elle n'écoute qu'à moitié, elle part alors que je n'ai pas fini de parler, elle revient en arrière d'un mètre. Elle se rassoit et elle ose même me dire "mais vous ne l'avez pas voulu cet enfant". L'infirmière la reprend et lui dit : "si elle l'a attendu 3 ans". Et je continue de parler, elle part, elle s'en fout vraiment, je finis par laisser tomber. Elle me dit juste "je vais vous mettre un traitement d'antidépresseur et calmant". Et elle s'en va.
Conna**e (désolée il n'y a pas d'autre mot).
Le médecin repasse une demi heure plus tard, je lui explique ce qu'il s'est passé et il me dit qu'il ne faut pas que je me laisse faire et qu'il faut que j'en informe ses supérieurs (j'ai appris le lendemain par l'infirmière du service que je n'étais pas la seule à me plaindre d'elle). Il m'apporte du papier pour que j'explique ce qu'il s'est passé.
Après le déjeuner je me lance dans le courrier. Ne sachant pas le nom du service où je suis, j'appelle ma meilleure amie (car elle y a travaillé) et elle me propose de passer. J'ai aussi eu la visite de ma tante.
Par contre pas de nouvelle de mon chéri et à ce moment là cela ne me dérange pas car je suis toujours en colère.
Le soir après le repas, je m'endors en quelques minutes grâce au Lexomil.
Le lendemain matin, un autre psychiatre est passé me voir avec l'infirmière. On discute 5 minutes et il me donne l'autorisation de sortir. Le gentil médecin lui aurait presque voulu me garder encore une nuit pour que je me repose.
C'est ma copine qui est venue me chercher en ce jeudi matin. Elle a pu revoir ses anciens collègues et discuter avec le médecin (qu'elle appréciait car il est très professionnel).
Elle me dépose à la maison, on boit un verre et elle repart. L'après-midi je n'ai fait que dormir. Le soir ce fut un peu tendu avec mon conjoint, nous n'avons pas trop parlé.
Le lendemain j'ai fait un peu de ménage, j'ai dormi et le soir nous sommes allés dans un petit restaurant chinois.
C'est le samedi matin que nous sommes allés récupérer le petit chez mes beaux parents.
Nous avons passé le week-end là bas et dimanche soir toute la petite famille est rentrée à la maison.
Lundi tout s'est bien passé et mardi quand ma sage-femme est passée, elle m'a trouvé en meilleure forme.
La semaine s'est déroulée sans souci, juste de la fatigue.
Notre solution : mon chéri gère le biberon du soir et moi je prends le relai vers le milieu de la nuit. A 3h du matin le petit ne se rendort pas alors je suis obligée de m'installer avec lui dans le canapé (lui est dans son multirelax). Mon homme nous trouve tous les deux endormis quand il se lève à 6h00.
Le week-end suivant nous sommes à nouveau allée dans la belle famille et j'y suis restée seule quelques jours. Ma belle-mère a eu la gentillesse de s'occuper de Louis la nuit (qui d'ailleurs ne réclame plus qu'une fois vers 2/3h du matin). Cela m'a permis de me reposer. J'ai dormi, dormi, je n'ai jamais autant dormi. Je dormais de 21h00 à 9h00 le lendemain et je faisais encore la sieste l'après-midi.
Le petit commence en plus à avoir son rythme et cela c'est super.
Je suis rentrée il y a 2 jours et cela va bien mieux.
Comme quoi le manque de sommeil peut rendre "fou".
Je pense que la dépression post-partum est encore trop tabou et c'est bien dommage. Il manque vraiment d'aide pour les femmes qui comme moi craquent.
J'ai de la chance car ma sage-femme a été super, elle ne m'a pas laissée seule dans cet état, elle a pris les bonnes décisions. Pour cela je tiens vraiment à la remercier et à m'excuser de l'avoir mal jugée pendant les cours de préparation à l'accouchement.